

Lights for a New World books
To build a better world governed by Love


giving BIRTH NATURALly and freely as a couple
The role of time in physiological childbirth
Le corps humain possède sa propre intelligence. Il est notamment doté de ce que l’on appelle le système nerveux autonome, capable de réaliser toutes les fonctions vitales sans avoir besoin de notre accord, ni de notre contrôle. C’est ainsi que notre cœur bat 24 h sur 24 et notre respiration se déroule chaque minute, même lorsque nous dormons, sans que nous en ayons conscience finalement. La digestion se déroule après chaque repas, le système immunitaire joue son rôle de nous protéger en permanence et les phénomènes de réparation interviennent lorsque nécessaires. C’est une magie finalement dont nous avons très peu connaissance. D’après moi, les phénomènes de l’accouchement et de la délivrance obéissent aux mêmes processus qui permettent à nos cousines mammifères les girafes de la savane, les lapines des prés, les biches de la forêt, et toutes les autres, d’accoucher dans la nature sans intervention médicale.
Personnellement, j’ai laissé volontairement les processus physiologiques se dérouler à leur rythme. J’avais la chance d’avoir à mes côtés un conjoint particulièrement patient et tranquille, doté d’une confiance absolue en la vie et capable de faire preuve de sang-froid en toutes circonstances. Récemment, en lisant certains témoignages d’accouchements sur les réseaux sociaux, je me suis rendu compte que les femmes qui choisissent d’accoucher en milieu hospitalier se retrouvent face à des professionnels qui ont dans leur esprit l’urgence de certains délais. Je vais détailler ici les 4 moments cruciaux où il me paraît fondamental de laisser le processus se passer à son rythme, sans paniquer inutilement, tant que nous sentons que tout va bien au niveau de notre ressenti.
1-La date de naissance
C’est en Afrique, au Cameroun, que nous avons appris qu’UN ENFANT ARRIVE À SON HEURE. J’en parle plus en détail dans l’article intitulé : Accouchement physiologique : un enfant arrive à son heure. Quelques années plus tard plus tard, en découvrant l’astrologie, nous avons pris pleinement conscience que c’est vraiment l’enfant qui choisit l’heure à laquelle il va venir dans ce monde, en harmonie avec la configuration astrale du moment. Que tu croies ou non en l’astrologie, peu importe. Chacun a le droit d’avoir ses croyances au niveau spirituel bien entendu. Par contre, il est fondamental de prendre conscience que le fait de calculer une grossesse jour par jour, semaine après semaine est quelque chose de particulier et de nouveau. Personnellement je calculais mes grossesses par mois et non par semaine et jour. Par ailleurs, certaines d’entre elles se sont faites alors que j’étais en aménorrhée liée à l’allaitement, donc je n’avais pas de date de dernière règle. Je suis frappée de voir les procédés employés par le monde médical pour forcer et déclencher l’accouchement. Des pratiques telles que le décollement des membranes ou le déclenchement d’un accouchement avec des hormones me paraissent complètement contre-nature. Par ailleurs, le fait de vouloir marcher énormément en fin de grossesse ou de faire l’amour avec un conjoint qui éjacule à l’intérieur du vagin sont des pratiques qui peuvent certes provoquer des contractions. Cependant, d’après mon expérience, ces contractions ne feront que compliquer l’accouchement, mais ne le déclencheront pas tant que l’heure de l’enfant n’est pas venue.
La durée officielle d’une grossesse humaine est estimée à environ 40 semaines d’aménorrhée et, à partir de 41 ou 42 semaines, on parle de dépassement de terme. On dit alors que le placenta ne peut plus fournir suffisamment de nutriments au fœtus, ce qui peut entraîner des complications. Dans ce cas, les professionnels de santé commencent à s’affoler et recommandent généralement un déclenchement artificiel du travail…
Le dépassement de terme ne m’est pas arrivé personnellement. Cependant, j’ai pu lire des témoignages de femmes qui, voulant à tout prix accoucher tranquillement chez elles, ont résisté héroïquement à la pression de leur entourage. Finalement, certaines ont accouché de façon naturelle, et parfois sans assistance médicale, à 43 semaines et tout s’est bien passé, avec la joie d’accueillir à son heure un bébé non traumatisé et tout mignon comme il se doit…
2-Le moment de la sortie du bébé
Là encore, ma croyance est que le bébé choisit son moment de naître à la seconde près, et que nous n’avons pas besoin de sur-intervenir pour forcer son passage. Des pratiques telles que l’utilisation d’outils (forceps, cuillères, ventouse) ou même le fait de demander à la femme de pousser me paraissent totalement contre-nature. De mon corps, les bébés sont sortis par eux-mêmes. Je n’ai jamais eu l’impression de devoir « pousser » comme on dit souvent. Au contraire, je m’efforçais plutôt de retenir et accompagner la tête du bébé avec mes mains, de manière à éviter toute déchirure de mes organes internes. Cela m’a permis de préserver mon périnée. Par ailleurs, j’étais systématiquement en position verticale. Ainsi, la gravité est une force qui a probablement aidé ce passage magique d’un monde à l’autre pour le bébé et cette arrivée miraculeuse tant attendue pour son entourage.

3- Le clampage du cordon ombilical
J’ai lu que, officiellement, le clampage précoce du cordon ombilical est réalisé 10 à 15 secondes après la naissance, tandis que le clampage tardif se faisait une à trois minutes après l’arrivée du bébé, ce qui me laisse sans voix. Comment est-ce possible ? Pourquoi tellement de précipitation à couper ce lien sacré entre la maman et son bébé ? Officiellement, il est dit qu’un délai de plus de quelques minutes peut entraîner une augmentation des risques d’hypothermie et de jaunisse pour le nouveau-né… Je ne suis pas sage-femme… et j’avoue ne pas comprendre la logique de ces craintes… Quel est le rapport de cause à effet ? En tous les cas, aucun de mes onze bébés n’a eu ce genre de problème…
Dans l’absolu, il n’y a aucun besoin de couper le cordon, puisqu’il existe même des personnes qui choisissent de ne jamais le couper et d’attendre qu’il tombe de lui-même. On appelle cela la pratique du placenta lotus, au cours de laquelle le placenta est gardé proche du bébé, avec du sel pour ne pas pourrir, jusqu’à ce que le cordon se détache naturellement au niveau du nombril du nouveau-né quelques jours plus tard.
Personnellement je n’ai pas pratiqué cela. Par contre, la plupart de nos bébés sont arrivés en dormant. Généralement, Christophe a attendu qu’ils se réveillent (soit plusieurs minutes ou dizaines de minutes après l’accouchement) pour clamper, puis couper le cordon. Dans la vidéo Bébé pleinement respecté à la naissance arrive en dormant, on voit nettement que le bébé est toujours attaché à moi par son cordon dix minutes après la naissance. Dans le DVD Vivre naturellement et paisiblement la naissance, nous montrons très en détail comment nous procédions. (Voir l’article Vivre naturellement et paisiblement la naissance à ce sujet). En général, Christophe s’occupait de clamper et couper le cordon entre 20 et 30 minutes après l’arrivée du bébé, tranquillement. Toujours nous vérifions que le cordon soit blanc, donc vide de sang et qu’il ait complètement arrêté de battre. Nous vérifions que le bébé respire correctement par ses poumons, c’est-à-dire qu’il soit devenu autonome au niveau de la respiration et qu’il n’ait plus besoin de moi par l’intermédiaire du placenta pour fournir de l’oxygène à son organisme. Cela me paraît fondamental et je trouve qu’une minute pour cela, c’est vraiment très limite.
Par amour pour le bébé, il me paraît essentiel de prendre conscience que ce fœtus, qui a respiré pendant des mois dans l’utérus par l’intermédiaire du placenta, pourrait avoir besoin de quelques minutes ou même dizaines de minutes avant de complètement réussir à respirer par ses poumons. Ce phénomène est complètement nouveau pour lui. Alors pourquoi tant de précipitation ? à quoi bon ? où sont l’amour et le respect pour le nouveau-né qui arrive tout juste dans ce monde ?
4-La délivrance
Mon premier bébé est né dans la voiture un matin à 06h30. Arrivés à 06h40 à la clinique, ce fut la panique générale. Le personnel est venu dans la voiture pour couper le cordon et m’a transportée dans un brancard dans la salle de travail. Et là, entre 4 et 6 bras ont frappé brutalement sur mon utérus pour faire sortir le placenta. J’ai essayé de dire au personnel que, étant donné que le bébé était sorti rapidement et facilement, sans douleur, le placenta allait bien finir par sortir. Mais je me suis rendu compte que je n’avais rien à dire, car je n’étais pas chez moi. Ils m’ont dit qu’ils voulaient absolument faire sortir le placenta avant 7h00, heure de la relève des équipes de nuit aux équipes de jour. Je parle plus en détail de cette expérience dans la vidéo suivante : Le chemin vers la naissance naturelle vécue en couple.
J’ai lu récemment, d’après les données officielles que j’ai trouvées, qu’à partir de 30 minutes après un accouchement, si le placenta n’est pas sorti, on parle de rétention placentaire. On dit alors que c’est une situation risquée et que la femme risque notamment une hémorragie, car cette rétention placentaire empêcherait l’utérus de se contracter complètement… Comment ? Ces propos restent pour moi un mystère… Où est le risque véritable ? Je ne suis pas médecin, ni gynécologue, ni sage-femme… Je suis ingénieur des sciences du vivant et j’avoue que je ne comprends pas la logique…
Ma logique, ce que j’ai compris, c’est que le placenta est collé à l’utérus pendant tout le temps de la grossesse, ce qui permet les échanges de sang indispensables entre la maman et le bébé. Après la naissance, ce placenta, devenu inutile, doit se décoller de l’utérus de la même façon qu’une feuille à l’automne se décolle d’un arbre pour tomber. Ce phénomène de décollement dans mon corps prenait environ 2 h en moyenne. Donc, pour la majorité de mes accouchements, j’ai attendu 2 h avant d’expulser le placenta. Cela m’a permis de n’avoir aucune hémorragie. Je suis surprise qu’encore à notre époque, même en milieu hospitalier, il y ait tant de femmes qui souffrent d’hémorragie post-partum. Est-il certain que la délivrance dans les 5 à 30 minutes après une naissance évite tout risque d’hémorragie ? (voir l’article Limiter les risques d’hémorragie à l’accouchement à ce sujet)
J’ai été témoin de près ou de loin de deux exemples que je vous partage ici de femmes dont la délivrance s’est déroulée quasiment 24 h après la naissance du bébé. En laissant faire le phénomène, il n’y a eu aucune conséquence négative, ni hémorragie, ni infection.
Le premier exemple est celui de ma voisine quechua. Je vis dans les Andes en Bolivie depuis 2009. Un jour, en août 2023, une de mes voisines quechua, agricultrice, m’a téléphoné pour me demander de l’aide. Elle m’a expliqué que sa sœur avait accouché de son cinquième enfant à la maison sans assistance médicale ( il n’y a pas de salle de bain dans sa maison en terre crue, ce sont des gens modestes, pas de carrelage ou revêtement mural non plus). Le bébé était né il y a 24 heures et le placenta n’était toujours pas sorti… Je me suis donc rendue chez elle… Quand je suis arrivée, j’ai trouvé le bébé habillé, paisible, sur un lit. Ma voisine était tranquille, elle ne saignait pas. J’ai vérifié que son placenta était bien décollé, ce qui était le cas, sans surprise… Je l’ai donc accompagnée pour permettre la sortie du placenta… 30 minutes après mon arrivée, le placenta était sorti… Ma voisine n’a pas du tout saigné, elle n’a pas eu d’infection…
Le deuxième exemple est celui d’une femme avec qui je suis rentré en contact par l’intermédiaire des groupes de Facebook. Cette femme a accouché chez elle au cœur de l’intimité conjugale de son premier bébé en France en septembre 2024. Le bébé est né à 10 heures du matin, mais le placenta n’est pas venu rapidement. Dans l’après-midi, vers 17 heures, elle appelé les urgences pour connaître l’action qui serait effectuée dans sa situation. On lui a alors répondu qu’il faudrait une anesthésie générale pour retirer le placenta de son corps. Ce scénario ne l’enchantait absolument pas, d’autant plus qu’elle se sentait bien et qu’elle n’avait pas d’hémorragie. Donc en fait, elle a choisi de rester tranquillement chez elle. Finalement le placenta est sorti de son corps dans la nuit environ 14 heures après la naissance. Elle n’a eu ni hémorragie, ni infection. En relisant cette expérience, elle affirme qu’elle est heureuse d’avoir fait confiance à son corps et aux femmes qu’elle avait contactées sur les réseaux sociaux et qui l’avaient invitée à suivre son ressenti sans se laisser envahir par des peurs inutilement.
Ces deux exemples prouvent que, franchement, tant que la femme se sent bien et ne saigne pas, il est préférable d’être patients plutôt que de s’affoler démesurément.
En conclusion, personnellement, j’ai une grande foi dans la vie et les miracles qui sont à l’œuvre dans chacun de nos corps. Je crois que les processus naturels et physiologiques sont magiques et que, dans la plupart des cas, si on les laisse se dérouler comme ils doivent le faire, tout va très bien se passer. Il peut, bien sûr, exister des cas où il y a des urgences, des malformations, des complications, des dangers, des risques… Il appartient à chacune de sentir au niveau de son corps et de son cœur, pour prendre les meilleures décisions à chaque instant. Le monde médical peut être d’une grande aide bien entendu dans certaines situations compliquées. Mais, tant que nous nous sentons bien et que, au niveau de notre âme, nous avons l’intuition que tout est aligné, à quoi bon forcer, s’affoler, paniquer, intervenir, vouloir anticiper ou accélérer les processus ?
Il me semble que, dans la majorité des cas, ces interventions ne font malheureusement que compliquer une situation qui aurait pu se dérouler harmonieusement si on lui avait laissé le temps de le faire…
La précipitation et le stress sont basés sur la peur et non sur l’amour…. et la peur est la source de toutes les catastrophes possibles et imaginables… L’amour est l’antidote de la peur. L’amour est la source d’une paix profonde, d’un respect réel, d’une sensation de tranquillité précieuse et d’un sentiment d’harmonie et de satisfaction authentiques.
Si tu choisis d’écouter ton cœur plutôt que les angoisses des autres, tu sauras ce qui est juste et aligné pour toi et ton bébé à chaque instant. Ton cœur de maman est capable mieux que quiconque de te guider sur le chemin de l’amour…
Là se trouve la clé pour vivre un accouchement en harmonie avec les rythmes naturels, un accouchement dont tu garderas pour toujours un souvenir heureux…


« Offering my baby a birth with all the Respect and Love he deserves…
and thus building in his subconscious
a positive imprint of confidence in oneself and in life
that will stay with him forever.. »
This article was written by Claire Loiseleur who is mother of eleven children all born in conjugal intimacy by choosing to offer our babies a birth with all the respect and love they deserve and co-author of the book:

GIVING BIRTH NATURALLY AND FREELY AS A COUPLE
Our journey to welcome eleven children in Peace, Respect and Love
This book is being translated. Thank you for your patience.
Read other articles on respected childbirth :

The book AUTONOMOUS NATURAL CHILDBIRTH AS A COUPLE is part of the Lights for a New World books presented on the Youtube channel and Facebook page entitled : Lights for a New World
The expression « Lights for a New World » is explained on the following page :

What I call the New World is an ideal world in which we dream of living, which means a better world, a more beautiful world, a fairer world, a more harmonious world, a more pleasant world to live in and, ultimately, a happier world. A world free of fear and ego games. A world governed by the forces of authentic, unconditional and universal love. A world where peace, joy, tolerance and benevolence have become the norm.
Gandhi said : « Be the change you want to see in the world », and it’s up to each of us to act at our own level to build this New World right now. Let’s stop criticizing everything we don’t like on this Earth: it’s a waste of time and energy!
Let’s put on our glasses of love, and together, let’s be the courageous builders of a better world, more and more in line with the ideal we feel in our hearts, knowing that, as Albert Schweitzer said: « The ideal remains for us what a star is for the sailor. It cannot be reached, but it remains a guide. »
