Limiter les risques d’hémorragie à l’accouchement

Les données statistiques et officielles révèlent que l’hémorragie post-partum est la première et principale cause de mortalité des femmes en couches. Ainsi, il est essentiel de bien comprendre le phénomène de pertes de sang à l’accouchement. Dans les minutes, heures et jours qui suivent un accouchement, la femme parturiente perd du sang. Après neuf mois sans menstruations, l’accouchement déclenche en quelques sortes de grosses règles liées à l’élimination de sang provenant de l’utérus. Ayant pris au sérieux les risques d’hémorragie post-partum, j’ai agi à deux niveaux :

1- Pendant la grossesse

Plus l’utérus est sain et moins les risques d’hémorragie sont importants. Pendant la grossesse, je faisais tout ce qui était en ma mesure pour détoxifier mon corps (voir l’article « Comment limiter les douleurs de l’enfantement » sur ce sujet).

Par ailleurs, quand j’en avais à disposition, je prenais régulièrement de la tisane de prêle des champs, en vue de renforcer mon utérus. En effet, la prêle des champs (Equisetum) est une plante phanérogame qui se reproduit par spores comme la fougère. Cette plante est formée, un peu comme le bambou, de petits tronçons creux joints entre eux par des nœuds pleins. Ces tronçons sont relativement rigides, de par leur richesse en silice. Ainsi, la tisane de prêle est riche en silice, ce qui favorise une amélioration de la structure des tissus du corps. Cela explique les propriétés anti-hémorragiques de cette plante. La prêle renforce la structure des cellules de l’utérus, permettant ainsi de réduire considérablement les pertes de sang après un accouchement. Par ailleurs, la prêle a la capacité de récupérer beaucoup de nutriments et minéraux du sol. C’est pour cela que la prêle est riche en calcium, phosphore, potassium, fer et magnésium. C’est un puissant reminéralisant pour la femme enceinte ou celle qui vient d’accoucher.

2- Au moment de la délivrance

Après la sortie de l’enfant, le placenta se rétracte et se décolle de lui-même de la paroi de l’utérus, comme la feuille d’un arbre à feuilles caduques qui tombe d’elle-même à l’automne. S’il n’est pas totalement décollé et qu’on tire le cordon ombilical pour le sortir plus rapidement, on risque de provoquer une déchirure inutile, laquelle pourrait précisément conduire à une hémorragie. Aussi, est-il fondamental de bien attendre le décollement complet du placenta, processus qui, selon notre expérience, peut durer entre 30 et 120 minutes après la sortie de l’enfant. Le placenta forme alors une grosse boule dure qui semble mobile dans le ventre. Ainsi, la patience est de mise et il est essentiel d’attendre que le placenta soit totalement décollé, avant de chercher à l’expulser.

En agissant à ces deux niveaux, je n’ai jamais eu de problème d’hémorragie. Par ailleurs, j’ai même constaté que mes pertes de sang étaient minimes au moment de l’accouchement et dans les jours qui suivaient. Je perdais peu de sang en quantité et pendant seulement 10 à 15 jours après la naissance. Cela me permettait de garder mon énergie vitale précieuse et nécessaire pour assumer la suite, notamment l’allaitement et les soins du nouveau-né, sans oublier bien sûr le maintien du reste de la famille.

Cet article a été écrit par Claire Loiseleur qui est co-auteure du livre:

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