L’ascension de la première à la deuxième dimension

Selon ma définition, lorsqu’un individu est en première dimension, sa vie toute entière est gouvernée par ses instincts. Cet individu se retrouve en général dans une situation d’extrême précarité, si bien qu’il doit lutter au jour le jour pour assurer sa survie. Il peut s’agir d’un indigène dans la forêt vierge
qui doit se défendre des dangers aux alentours et se battre pour trouver de quoi manger aujourd’hui et un endroit pour dormir ce soir. À notre époque moderne, il peut aussi s’agir d’un marginal dans une grande ville ou bien d’un individu vivant sous la dépendance de drogues dures ou encore d’un alcoolique chronique. Étant gouvernée par ses instincts, cette personne peut en venir à être l’auteur de crimes qui seront réprimés par la loi, si bien qu’elle se retrouvera incarcérée dans une prison. Cet individu de première dimension est envahi par beaucoup de peurs liées au contexte dans lequel il se retrouve : peur de mourir, peur d’être attaqué par les bêtes sauvages, peur de manquer de nourriture,… Il peut ressentir de la honte de qui il est, de ses addictions et de ses actes répréhensibles voire criminels. Il est très insatisfait de sa vie, mais il ne sait pas trop comment s’en sortir. il vit une forme de déchéance humaine. Pour ascensionner de la première à la deuxième dimension, l’individu doit parvenir à s’intégrer dans une communauté humaine d’une façon ou d’une autre. S’il s’agit d’un indigène dans la forêt vierge, il va partir vivre dans un village ou une tribu. S’il s’agit d’un individu vivant sous la dépendance de fortes addictions, il va falloir avant tout qu’il parvienne à se sevrer des drogues ou de l’alcool. Puis il va ressentir le fort désir d’être le membre d’une communauté au sein de laquelle il sent qu’il a une place, un rôle à tenir. En créant les communautés Emmaüs, l’abbé Pierre a mis en place des structures qui permettent à des marginaux de première dimension de passer en deuxième dimension. En effet, au sein de ces communautés sont accueillis des
marginaux, des exclus, des miséreux, d’anciens alcooliques, d’anciens soldats, d’anciens criminels parfois. Dans les communautés Emmaüs, ces individus trouvent un lieu pour vivre de façon communautaire, ainsi que de la nourriture, des vêtements, une couverture sociale et du travail. Ils sont incités à travailler à la fois pour leur propre subsistance, mais aussi pour aider ceux qui sont encore plus pauvres qu’eux. Cela redonne du sens à leur vie, avec l’immense satisfaction de se sentir utiles et de pouvoir dire : « Nous les pauvres, considérés comme des bons à rien, on donne. »

Dans les sociétés modernes, pour pouvoir passer de la première à la deuxième dimension, l’individu a besoin de prendre la décision de se sevrer de ses addictions et d’accepter les contraintes liées à la vie sociale, notamment celle de présenter un comportement correct en société. Il faut alors qu’il se sente accueilli et respecté pour qui il est dans une communauté au sein de laquelle il ne sera pas jugé sur son passé, ni critiqué ou condamné pour sa façon de vivre lorsqu’il était encore en première dimension. L’individu, qui n’avait jamais réussi à s’insérer dans un groupe social, doit se sentir capable désormais de vivre au sein d’une communauté en suivant les règles établies dans ce groupe. Il est alors parvenu à ascensionner de la première à la deuxième dimension.

Cet article a été écrit par Claire Loiseleur qui est auteure du livre:

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Le livre DE LA PREMIÈRE À LA CINQUIÈME DIMENSION fait partie des livres de Lumières pour un Monde Nouveau qui sont présentés sur la chaîne YouTube et sur la page Facebook intitulées : Lumières pour un Monde Nouveau

L’expression « Lumières pour un Monde Nouveau » est expliquée sur la page suivante et dans la vidéo ci-dessous :