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L’Accouchement Naturel Autonome vécu en couple

Accoucher à domicile quand il n’y a pas de sage-femme

Notre premier bébé est né dans la voiture sur le chemin de la clinique. De retour à la maison, nous trouvons qu’il est perturbé et nerveux. Nous sommes convaincus que le fait d’être resté pendant deux longues heures seul dans la couveuse à hurler de détresse a traumatisé l’enfant. Cela explique selon nous qu’il ne soit pas tranquille et paisible comme le seront tous ses autres frères et sœurs. Nous sommes rongés par le remords et le regret de n’être pas restés chez nous pour l’accouchement. Ne pouvant refaire le passé, nous sommes fermement décidés à offrir à nos prochains enfants une naissance à domicile.

Lorsque je suis enceinte de notre deuxième bébé, nous vivons à Maroua dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Là-bas, les sages-femmes exercent seulement dans les dispensaires. Nous nous retournons donc vers les accoucheurs traditionnels et, par relation, nous rencontrons un homme qui a vingt ans d’expérience en la matière. Ce monsieur ne parle pas français et nous ne comprenons pas sa langue, le foulfouldé. Ainsi, nous parlons par personne interposée. Ce monsieur est d’accord de venir chez nous le jour de la naissance.

Le jour où l’accouchement se déclenche, il arrive à notre domicile vers sept ou huit heures du matin. Toute la matinée, il reste dehors sur la terrasse à mâcher sa cola. Il nous dit simplement que l’enfant va bien, mais que son heure n’est pas encore venue. Je suis dans la maison, principalement dans notre chambre, avec Christophe qui s’est libéré de son travail pour rester à mes côtés. Christophe respire avec moi entre deux contractions pour m’aider à me détendre. Il me masse activement lorsque les douleurs reviennent. Les heures passent.

Vers 14h30, l’accoucheur se présente dans la chambre avec seulement ses deux mains. Il n’a aucun outil, aucun instrument avec lui. Je suis épuisée, à bout de forces. J’ai envie de m’allonger, car je n’en peux plus. Mais le monsieur redresse vigoureusement mon corps. Dans un total respect de mon corps de femme, et sans jamais toucher mes organes intimes, il me tient au niveau du bassin pour que je sois verticale. Je sens qu’il me transmet beaucoup de force et d’énergie par la vigueur de ses bras, alors que je n’en ai plus. Trente minutes plus tard notre deuxième bébé apparaît. Il arrive en dormant comme ce sera le cas de la plupart de ses frères et sœurs (voir l’article Bébé pleinement respecté à la naissance arrive en dormant sur le sujet). Le monsieur ne touche pas au bébé, c’est Christophe qui s’en occupe. Un peu plus tard, l’accoucheur m’aide pour la délivrance, notamment par des massages vigoureux au niveau de l’utérus et avec de l’eau bien chaude. Après la délivrance, ayant vérifié que le placenta était entier et intact, l’accoucheur repart chez lui et nous laisse heureux profiter en couple de notre nouveau-né tranquille et paisible.

Lorsque je suis enceinte de notre troisième bébé, nous sommes de retour en France. Pendant les premiers mois de la grossesse, nous vivons dans les Hautes Alpes près de Briançon. Nous rencontrons une sage-femme qui fait des accouchements à domicile. Je participe avec elle et avec d’autres femmes enceintes à des séances de préparation à l’accouchement. Par ailleurs, avec Christophe et d’autres couples, nous visionnons chez elle des vidéos d’accouchements qu’elle a réalisées à domicile.

Vers six mois de grossesse nous déménageons à plus de huit cents kilomètres de là pour nous installer en Maine et Loire, au sud de la ville d’Angers. Nous rencontrons une sage-femme homéopathe qui avait fait des accouchements à domicile dans le passé, mais qui ne voulait plus en faire pour préserver sa vie privée. Dans le département, nous avons beau chercher, il n’y a aucune sage-femme disposée à venir à domicile pour un accouchement. Il existe une maison de naissance située dans la ville de Nantes, à 100 kilomètres de notre domicile. Cette maison de naissance a une très bonne réputation, si bien qu’il faut s’y inscrire dès les premières semaines de la grossesse pour être sûre dit avoir une place. Je m’inscris à l’hôpital, mais je n’ai pas du tout envie de m’y rendre pour accoucher. Par ailleurs, de même que pour le deuxième bébé au Cameroun et pour tous les suivants, je ne fais aucun suivi avec un gynécologue. C’est un choix, car je m’étais rendu compte lors de ma première grossesse que toutes ces analyses de sang, d’urine, ces touchers vaginaux et échographies n’aidaient en rien le processus et me dérangeaient plus qu’autre chose.

Étant fermement décidés à ce que la naissance soit respectée et tranquille, nous comprenons que nous ne serons que tous les deux le jour J. Nous nous y préparons psychologiquement et nous nous organisons pour que cela soit possible. Des amis acceptent de prendre en charge nos deux petits garçons le jour de la naissance. L’accouchement se passe très bien, en seulement trois heures, au petit matin, après avoir dormi. Cela nous donne confiance en nous. Nos trois enfants suivants naîtront au même endroit au cœur de notre intimité conjugale.

Ensuite, nous quitterons la France. Pour les prochains accouchements, que ce soit en Nouvelle-Calédonie, en Australie ou en Bolivie, nous ne chercherons même pas d’aide ni de suivi pour la grossesse ou l’accouchement. Nous sommes devenus autonomes et nous nous sentons capables de mener à bien la naissance de notre bébé. (Voir l’article Maîtriser les conditions de naissance de son enfant sur le sujet)


En conclusion, lorsque tu veux accoucher chez toi, si tu ne trouves aucune sage-femme disposée à venir à ton domicile le jour J, c’est tout d’abord un test. Vas-tu finalement te résigner à vivre l’accouchement à l’hôpital, alors que tu n’en as pas vraiment envie ? Ou bien vas-tu trouver une autre formule qui te permettra de vivre la naissance chez toi malgré tout ? La vie est là pour t’accompagner quand il le faut et t’aider à grandir. C’est au niveau de ton cœur que tu peux ressentir ce qui est le plus juste pour toi, à condition bien entendu d’être parvenue à te libérer de toutes tes peurs (Voir l’article Surmonter ses peurs d’accoucher sans assistance médicale sur le sujet). Tant que tu es gouvernée par la peur, ce n’est pas ton cœur qui décide, mais ton mental qui prend le contrôle de ta vie. Si tu suis ton cœur, tu seras guidée pour rendre possibles tes désirs les plus chers. S’il n’y a pas de sage-femme, peut-être vas-tu rencontrer quelqu’un d’autre qui est en mesure de t’accompagner le jour de l’accouchement et qui sera parfaitement ajusté à ta situation : une doula, une amie, un membre de ta famille… Ou bien, tu sentiras au niveau de ton cœur l’appel à vivre en couple ou par toi-même la naissance de ton enfant.

Écoute toujours l’appel intérieur de ton cœur, cette petite voix qui ne fait pas de bruit, mais qui sait avec certitude ce qui est bon pour toi.

Ton cœur te conduira toujours à ce qui est le mieux pour toi, étant donnée TA situation, et personne d’autre que TOI ne peut savoir ce qui est le plus ajusté pour vivre au mieux la naissance de TON enfant.


Cet article a été écrit par Claire Loiseleur qui est co-auteure du livre:

L'accouchement Naturel Autonome Vécu En Couple

L’ACCOUCHEMENT NATUREL AUTONOME VÉCU EN COUPLE

Notre chemin pour accueillir onze enfants dans la Paix, la Respect et l’Amour


Jaune Livre Accouchement

« Offrir à mon bébé une naissance avec tout le Respect et l’Amour qu’il mérite…

et construire ainsi dans son subconscient

une empreinte positive de confiance en soi et en la vie

qu’il gardera ancrée en lui pour toujours… »


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