

Libros de Luces para un Mundo nuevo
Para construir un mundo mejor gobernado por el Amor


El parto natural autónomo vivido en pareja
Sanar la culpa de un parto que se pasó mal
Pour nous les femmes, lorsque nous devenons mères, l’accouchement est un moment intense qui nous pousse au bout de nous-mêmes. Chaque accouchement est unique et, jusqu’à la fin de notre vie, nous nous souviendrons dans tous les détails de la façon dont il s’est déroulé. Un accouchement est un défi qui nous demande de nous surpasser et d’améliorer toujours plus notre maîtrise de nous-mêmes que les anglophones appellent « empowerment ». Dans certains cas, nous nous sentons heureuses de la façon dont l’accouchement s’est déroulé, nous sommes satisfaites et comblées, et peut-être même fière d’y être parvenues. Dans d’autres cas, nous pouvons ressentir une forte culpabilité par rapport à ce qui s’est passé. Nous pouvons alors être rongées par les remords et le regret, et ce, pendant des mois, voire des années… Comment faire alors pour guérir en nous-mêmes cette profonde blessure émotionnelle ?
Personnellement, j’ai connu cela après la naissance de notre premier enfant. Il se trouve que le bébé est né dans la voiture. Dix minutes après la naissance, nous sommes arrivés à la clinique. Mon bébé a alors été pris en charge par le personnel hospitalier et conduit dans une pièce loin de moi pendant deux heures. Sans que je ne puisse m’en rendre compte sur le moment, le bébé a été traumatisé de cette séparation prématurée. Son papa en fut le témoin bien impuissant. Pendant deux longues heures, le nouveau-né a hurlé de détresse et de désespoir dans la couveuse dans laquelle il avait été placé. De retour à la maison, quelques jours plus tard, nous avons eu l’impression que notre bébé avait gardé des séquelles de ce traumatisme. Il nous paraissait nerveux, angoissé et perturbé. Pendant plusieurs années, nous avons été rongés par le remords et nous nous en sommes voulus en nous disant à nous-mêmes : « Pourquoi sommes-nous allés à la clinique ? Nous n’aurions jamais dû partir. Nous aurions mieux fait de rester à la maison pour l’accouchement… » Comment faire dans ce cas pour aller de l’avant et guérir en soi ce sentiment de regret et de culpabilité vis-à-vis de son bébé ?
Voici un protocole en quatre étapes.
1- Accepter ce qui a été et qu’on ne peut plus changer.
Marc-Aurèle avait écrit il y a plusieurs millénaires la phrase suivante devenue célèbre : « Donne-moi la sérénité d’accepter ce qui est, le courage de changer ce que je peux changer et la sagesse de distinguer l’un de l’autre. » Un jour, une amie à qui j’ai exposé cette culpabilité que je portais en moi m’a dit une phrase qui m’a fait réfléchir à savoir que : « Ton bébé a lui-même choisi les circonstances de sa naissance. » Petit à petit, il m’a fallu accepter que mon bébé avait effectivement choisi sa façon de naître et qu’il avait en lui les forces pour guérir de ce traumatisme, de la même façon que j’avais été amenée a guérir en moi-même des situations traumatisantes que j’avais vécues. Comprendre que tout est ajusté n’est pas évident dans ce genre de situation, mais c’est une étape fondamentale pour commencer à faire la paix en soi-même avec ce passé insatisfaisant.
2- Reconnaître avec humilité qu’on ne se sent pas pleinement satisfaite
Accepter ce qui s’est passé ne signifie pas de nier notre insatisfaction, bien au contraire. On ne nous demande pas d’affirmer : « L’accouchement s’est super bien passé, j’ai adoré, si c’était à refaire, je referais pareil. » À ce stade, nous devons comprendre que la vie est une école d’apprentissage. Avec une humilité sincère, nous sommes amenées à nous donner le droit à l’erreur et à l’imperfection. Rester honnête avec nous-mêmes et comprendre qu’il existe un décalage entre l’idéal auquel nous aurions rêvé tout au fond de nous-mêmes et la réalité que nous avons vécue de fait. Il est fondamental de comprendre et d’accepter que nous ne sommes pas encore devenues la personne « parfaite » que nous aimerions tellement être.
3- Décider de faire mieux la prochaine fois
Dans la vie, nos erreurs font partie de nos apprentissages et nos frustrations et insatisfactions nous donnent la direction à suivre. Au niveau de notre cœur, si nous sentons que telle chose du passé ne nous a pas plu, c’est une invitation à faire mieux la prochaine fois. Notre ressenti est notre boussole intérieure. Dans notre cas personnel, notre remords de nous être rendus en catastrophe à la clinique était tellement fort que nous nous sommes dit : « plus jamais ça ». Nous ne pouvions pas changer la naissance de notre premier bébé. Par contre, nous avons décidé de façon très ferme de ne plus jamais nous rendre en milieu hospitalier pour la naissance de nos prochains bébés. Cette décision était irrévocable car elle se situait au niveau de notre cœur. Au nom de tout l’amour que nous ressentions pour nos bébés chéris, nous allions leur offrir une naissance avec tout le respect qu’ils méritent.. Pour cela, nous allions les accueillir chez nous, même si cela restait un défi qui nous faisait encore peur à cette époque bien entendu.
4- Améliorer et se réjouir du chemin parcouru.
Au-delà des événements qui nous ont traumatisés dans le passé, nous devons prendre conscience que la vie continue et qu’elle nous présentera à nouveau des situations challengeantes d’une façon ou d’une autre. Nous sommes des élèves de la vie qui est chargée de nous accompagner avec bienveillance pour nous inciter à nous améliorer toujours plus, à faire mieux la prochaine fois. C’est là que se trouve notre véritable revanche et notre pleine guérison. Ce qui a de la valeur, c’est la personne que nous sommes parvenues à devenir grâce aux progrès que nous avons effectués. Dans mon cas personnel, il se trouve que j’ai été amenée ensuite à accoucher dix autres enfants, et ce, dans des circonstances variées sur quatre continents différents. Ce fut un véritable défi pour moi qui m’a poussé au bout de moi-même. Pour mes bébés suivants, tous accueillis au cœur de notre intimité conjugale, j’ai pu apprécier leur calme intérieur et leur tranquillité. Petit à petit, cette satisfaction a compensé la profonde insatisfaction que j’avais gardée en moi suite à la naissance de mon premier bébé. La joie de voir mes nouveau-nés tellement paisibles a remplacé en moi le remords de voir mon premier bébé perturbé et angoissé. Au fil du temps, j’ai ressenti la satisfaction de faire vivre des naissances à mes bébés de plus en plus conformes à une forme d’idéal que je ressens au niveau de mon cœur de maman. Il m’est même arrivé de me dire que, si j’étais moi-même à nouveau un bébé, j’aimerais être accueillie de cette façon-là….

Pour conclure, un sportif de haut niveau est une personne qui a su apprendre de ses erreurs, se relever de ses échecs et surmonter ses peurs et ses frustrations pour avancer toujours plus vers ses rêves, au-delà de ses propres limites. Il est devenu un champion par ses efforts, son courage, sa détermination et sa résilience. Certains comparent un accouchement à un marathon et il est réel qu’à beaucoup de niveaux, cette comparaison est pertinente. Accoucher nous met à nu, face à nous-mêmes, face à nos forces et à nos faiblesses, face à notre pouvoir et à nos limites, face à la vie elle-même qui souhaite nous voir devenir toujours plus la meilleure version de nous-mêmes. Ce qui compte, c’est la personne que nous sommes devenues en voulant offrir à nos bébés une naissance avec tout le respect et l’amour qu’ils méritent….


« Ofrecer a mi bebé un nacimiento con todo el Respeto y el Amor que se merece…
y así construir en su subconsciente
una huella positiva de confianza en sí mismo y en la vida
que le acompañará para siempre… »
Este artículo ha sido escrito por Claire Loiseleur, madre de once hijos todos nacidos en la intimidad conyugal por elección de ofrecer a nuestros bebés un nacimiento con todo el respeto y el amor que se merecen y coautora del libro:

EL PARTO NATURAL AUTÓNOMO VIVIDO EN PAREJA
Nuestro camino para acoger a once hijos con Paz, Respeto y Amor
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El libro EL PARTO NATURAL AUTÓNOMO VIVIDO EN PAREJA es uno de los libros de Luces para un Mundo Nuevo presentados en el canal YouTube y en la página Facebook : Luces para un Mundo Nuevo
La expresión « Luces para un Mundo Nuevo » se explica en la pagina siguiente y en el siguiente vídeo (en idioma francés) :

Lo que yo llamo el Mundo Nuevo es un mundo ideal en el que soñamos vivir, es decir un mundo mejor, más bello, más justo, más armonioso, más agradable para vivir y, en definitiva, más feliz. Un mundo libre del miedo y de los juegos del ego. Un mundo gobernado por las fuerzas del amor auténtico, incondicional y universal. Un mundo en el que la paz, la alegría, la tolerancia y la bondad se hayan convertido en la norma.
Gandhi dijo : « Sé el cambio que quieres ver en el mundo » y depende de cada uno de nosotros actuar a nuestro propio nivel para construir este Mundo Nuevo ahora mismo. Dejemos de criticar todo lo que no nos gusta en esta Tierra: ¡es una pérdida de tiempo y energía!
Pongámonos las gafas del amor y, juntos, seamos los valientes constructores de un mundo mejor que esté cada vez más en consonancia con el ideal que sentimos en el corazón, sabiendo que, como decía Albert Schweitzer: « El ideal sigue siendo para nosotros lo que es una estrella para un marinero. No se puede alcanzar, pero sigue siendo una guía. »
